Traduit d'un article de Park Chan-Kyong de l'AFP (Octobre 2014)
Sans travail et sans argent, les retraites coreens doivent souvent se remettre a travailler et affronter un milieu du travail plutot hostile, pour subvenir a leurs besoins, les revenus de leur retraite etant trop faibles.
Kim Min-Su, 69 ans, recoit une pension mensuelle de 592 000 wons (moins de 500 euros), l'unique source de revenus pour lui et sa femme qui vivent dans un minuscule appartement a Seoul.
"Je n'ai guere pu economiser lorsque je travaillais car je devais eduquer et scolariser mes 4 enfants" dit-il apres avoir passe la matinee a chercher un emploi au "centre d'integration pour le travail des personnes agees".
Kim, qui gagnait plus de 4 millions de wons par mois comme ingenieur dans une usine de production a Incheon estime qu'il a aujourd'hui besoin de 2 millions de wons par mois pour vivre confortablement. Une petite entreprise lui a recemment propose de travailler a plein temps pour 1,2 million de wons.
"Ils nous disent carrement: vous etes vieux. Soit tu prends ce travail, soit tu t'en vas"
Kim est plutot chanceux car il a une retraite minimale et beneficie de l'aide de ses enfants.
Le systeme de retraites national est apparu en Coree en 1988 et seulement 1/3 des retraites de plus de 65 ans en beneficie aujourd'hui. Parmi eux, beaucoup d'entre eux ont adhere tard au systeme et ne recoivent donc que de tres petites sommes. Pres de 50% des retraites coreens vivent dans des conditions de relative pauvrete, ce signifie qu'ils gagnent mois de 50% du revenu par foyer moyen.
La presidente Park avait promis de donner a tout retraite de plus de 65 ans une pension 200 000 wons par mois, promesse qui n'a pas ete tenue a cause des difficultes economiques rencontrees en 2014.
Il faut savoir que la retraite en Coree arrive relativement tot, la mojorite des entreprises mettant leur salaries a la porte lorsqu'ils atteignent la cinquantaine. Ces ex salaries n'ont pas d'autre choix que de chercher un autre travail.
Les hommes coreens sont les deuxiemes plus ages a quitter le marche du travail, a 71 ans, juste derriere les mexicains.
"Jusqu'a une certaine periode, c'etait assez facile pour une personne agee de trouver un petit boulot, gardien ou surveillant par ex. Aujourdhui, on ne vous regarde meme pas si vous avez depasse 65 ans" atteste Kim.
Comme beaucoup d'autres retraites, Kim a tente de monter son propre business, il a essayer d'ouvrir en 1998 un magasin d'equipement electrique avec son neveu, finance grace a ses indemnites de licenciement. L'aventure a echoue trois ans plus tard et il ne vit maintenant que de petits boulots.
Lui et sa femme gagnent 200 000 wons (160 euros) par mois, auxquels s'ajoutent les 300 000 wons d'aide de leurs enfants.
"Ce n'est pas suffisant mais on a la chance d'etre en bonne sante et de ne pas avoir beaucoup de frais medicaux". En theorie, le gouvernement propose des formations mais elles ne sont pas appropriees aux plus ages selon Kim. "J'ai recu une formation de web designer, ce qui est totalement ridicule car personne ne va embaucher quelqu'un de mon age pour ce genre de travail" nous raconte-t-il.
La Coree est passee en quelques decennies d'un pays sous developpe et ravage par la guerre a l'une des puissances les plus dynamiques d'asie. Cette extraordinaire rapide developpement n'est pas sans consequence. Beaucoup de personnes ont ete laissees derriere en particuler dans le domaine des nouvelles technologies.
Ceux pousses a la retraite a la cinquantaine n'arrivent pas a trouver un deuxieme emploi satisfaisant et essayent de monter un restaurant ou une boutique, initiative qui se traduit le plus souvent par un echec. La moitie des commercants a plus de 50 ans en Coree.
L'option favorite est celle d'ouvrir un restaurant de poulet frit, met tres populaire qui accompagne souvent les soirees arrosees. Il y a aujourd'hui plus de 43000 vendeurs de poulet frit en Coree , ce qui genere beaucoup de competition et entraine la fermeture de plus de la moitie des restaurants au bout de 3 ans.
Pres de 900 000 retraites arrivent dans le secteur des travailleurs independants, creant de la competition a outrance. "Il s'agit la d'un des problemes economiques structurels les plus importants du pays, car beaucoup ressortent ruines de leur experience. " confirme le ministre des finances Choi Kyung-Hwan.
Pour enrayer ce phenomene, une loi, applicable a partir de 2016 empechera que tout employe soit force a prendre sa retraite avant l'age de 60 ans.
jeudi 26 mars 2015
mercredi 11 mars 2015
Et si on se faisait un steak de boeuf a Kobe?
J'avais avant notre départ au Japon ecoute une émission a la radio relatant les expériences d'un journaliste a la recherche des meilleures viandes de boeuf, meilleures d'un point de vue gout mais aussi écologique. Y avait été cite un élevage en espagne ou le consommateur avant de se voir octroyer son morceau de viande subissait un test de personnalité pour voir quelle viande lui siérait le plus...Le boeuf de Kobe avait été cite ensuite. "Saveur unique et expérience extraordinaire, d'un fondant incroyable"avaient été les commentaires dithyrambiques du journaliste, un peu modères par la suite car notre boeuf japonais n'est pas très "développement durable". Quasiment jamais dehors, et gave tel une oie, c'est le gras qu'il accumule qui lui donne son gout si particulier et son prix si eleve! De l'ordre de 500 euros le kilo en France, on est dans sa ville natale a des tarifs a peine plus abordables, alors le steak de 130g qu'on nous a servi, je peux vous dire qu'on en n'a pas laisse une miette...
Vegetariens, cachez vous les yeux ou sautez cette page...
Apres de longues hésitations pour savoir si nous sommes prêts a lâcher xxx euros, et oui les tarifs sont a 3 chiffres ici, pour un steak... on se lâche finalement se disant qu'au pire on aura contribue a relancer l'économie japonaise qui ne se porte pas très bien et qu' au mieux on aura goute au nirvana du steak. Et puis que l'occasion d'être a Kobe, LA ville du boeuf, un peu comme si on était liège et qu'on ne goutait pas sa gaufre ou a junjeon et qu'on ne s'offrait pas un bibimbap, ne se reproduirait certainement pas voire surement pas vu le peu d'enthousiasme qu'a suscite chez nous la visite de la ville. Alors oui ! on prend un menu A avec du vrai Kobe beef et un menu B avec un vulgaire steak japonais, histoire de pouvoir comparer aussi le vulgaire avec l'exceptionnel...
La cuisson est exécutée devant nous sur une plaque de 2 cm de largeur qui est censée préserver le jus et la saveur de la viande, on appelle ça la cuisson Teppanyaki ! Bien sur tout se déroule a la japonaise, lentement, méthodiquement et consciencieusement, tel un scénario bien rode. Nous on salive car certes on a faim mais aussi parce que le lieu, l'attente, la préparation, tout nous fait penser que le plat que nous allons déguster n'est pas ordinaire. Et puis, il faut dire qu'a Seoul manger un steak est plutôt rare ! Alors la salive et les crocs sont aux premières loges !
Alors verdict ? Bon desolee, les photos ne sont pas a la hauteur de l'expérience...Les deux steaks étaient délicieux, mais le "vrai" était beaucoup plus fondant et un peu moins fort que les steaks habituels. Fondant, moelleux, gras, moins sanguin qu'une viande normale, bon, très bon, Miam !
mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmh
Ce gras savamment distille qui se mélange a la viande pour ne faire qu'un et diffuser cette texture si particulière a notre palais , ce gras que d'habitude on (je) s'efforce d'enlever soigneusement, ce gras qui est l'ennemi numéro un de notre (mon) taux de cholestérol, et bien ce gras ici on en veut encore !
Bref le boeuf de Kobe c'est une facon d'apprécier le gras autrement !
Et , Oh !, je viens de lire que le boeuf de Kobe est "prédispose a produire un fort pourcentage de graisses oléagineuses, non saturées comme les omega3, qui équilibrent le taux d'acides gras omega6 et permettent donc de faire baisser le taux de mauvais cholestérol et de lutter contre les maladies cardiaques "
Ouah! reste juste a résoudre le pb des 500euros le kilo, et hop a quand le prochain vol pour Kobe?
Vegetariens, cachez vous les yeux ou sautez cette page...
La maison Misono, un des meilleurs rapports qualite/prix selon le Lonely Planet
Apres de longues hésitations pour savoir si nous sommes prêts a lâcher xxx euros, et oui les tarifs sont a 3 chiffres ici, pour un steak... on se lâche finalement se disant qu'au pire on aura contribue a relancer l'économie japonaise qui ne se porte pas très bien et qu' au mieux on aura goute au nirvana du steak. Et puis que l'occasion d'être a Kobe, LA ville du boeuf, un peu comme si on était liège et qu'on ne goutait pas sa gaufre ou a junjeon et qu'on ne s'offrait pas un bibimbap, ne se reproduirait certainement pas voire surement pas vu le peu d'enthousiasme qu'a suscite chez nous la visite de la ville. Alors oui ! on prend un menu A avec du vrai Kobe beef et un menu B avec un vulgaire steak japonais, histoire de pouvoir comparer aussi le vulgaire avec l'exceptionnel...
A gauche l'exceptionnel, a droite le vulgaire
La cuisson est exécutée devant nous sur une plaque de 2 cm de largeur qui est censée préserver le jus et la saveur de la viande, on appelle ça la cuisson Teppanyaki ! Bien sur tout se déroule a la japonaise, lentement, méthodiquement et consciencieusement, tel un scénario bien rode. Nous on salive car certes on a faim mais aussi parce que le lieu, l'attente, la préparation, tout nous fait penser que le plat que nous allons déguster n'est pas ordinaire. Et puis, il faut dire qu'a Seoul manger un steak est plutôt rare ! Alors la salive et les crocs sont aux premières loges !
Alors verdict ? Bon desolee, les photos ne sont pas a la hauteur de l'expérience...Les deux steaks étaient délicieux, mais le "vrai" était beaucoup plus fondant et un peu moins fort que les steaks habituels. Fondant, moelleux, gras, moins sanguin qu'une viande normale, bon, très bon, Miam !
mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmh
Ce gras savamment distille qui se mélange a la viande pour ne faire qu'un et diffuser cette texture si particulière a notre palais , ce gras que d'habitude on (je) s'efforce d'enlever soigneusement, ce gras qui est l'ennemi numéro un de notre (mon) taux de cholestérol, et bien ce gras ici on en veut encore !
Bref le boeuf de Kobe c'est une facon d'apprécier le gras autrement !
Et , Oh !, je viens de lire que le boeuf de Kobe est "prédispose a produire un fort pourcentage de graisses oléagineuses, non saturées comme les omega3, qui équilibrent le taux d'acides gras omega6 et permettent donc de faire baisser le taux de mauvais cholestérol et de lutter contre les maladies cardiaques "
Ouah! reste juste a résoudre le pb des 500euros le kilo, et hop a quand le prochain vol pour Kobe?
Une tournée dans le Kansai
Si Japon était un hippocampe avec Hokkaido en guise de tete, alors le kansai pourrait être son ventre coince entre la région du Chubu et la région du Chugoku. Apres avoir reve de mers chaudes, de températures propices aux shorts et débardeurs, et de terres inconnues, on a finalement atterri pour la quatrième fois chez nos voisins nippons, les prix prohibitifs des compagnies aériennes en cette période de nouvel an chinois nous ayant rapidement ramene a la dure réalité...Adieu l'Australie, la Nouvelle Zelande et Hawai, direction le Kansai !
Avec pour point de départ Osaka qui nous permet de rayonner dans cette belle région qui abrite pas moins de deux anciennes capitales historiques Nara et Kyoto ainsi que la capitale du boeuf le plus gras et le plus cher au monde, je parle bien sur de Kobe...
OSAKA la multiple...
A défaut de pouvoir nous rendre au fameux château de Himeji qui est en rénovation jusqu'en Mars 2015, on se contente du plus modeste château d'Osaka "l'Osaka-jo" symbole de la puissance de Toyotomi Hideyoshi qui le fit construire après avoir realise l'unification du japon en 1583. Plus de 100000 ouvriers mobilises pendant 3 ans...Ce que nous voyons la n'est qu'une reconstruction en beton de 1931
Un magnifique arc-en ciel nous tient compagnie en déambulant a la découverte de la ville
Le fameux quartier de Dotombori, aux néons géants qu'on aperçoit depuis le pont de Ebisu Bashi
Original ce lampadaire!
Le Glico Man que tout touriste qui se respecte se doit de prendre en photo. Du coup on fait la meme chose sans trop savoir pourquoi. J'apprends juste que Esaki Glico est un confiseur et que cette enseigne a été modifiee a plusieurs reprises pour célébrer des événements sportifs comme la coupe du monde
Un crabe géant de 6 metres de large qui bouge ! Le spectacle a lieu dans la rue piétonne de Dontombori, agoraphobes s'abstenir.
NARA la douce...
Premiere capitale permanente du Japon, car jusqu'alors les tabous relatifs a la mort imposaient de changer de capitale après la mort de l'empereur. Mais grâce a l'influence du bouddhisme on mit un terme a cette pratique et Nara vit le jour en 710. Nara la douce car les innombrables et adorables daims qu'on croise en liberté a travers la ville ne nous laissent pas de marbre et deviennent pour nous le symbole de la ville
Le temple du Todai-ji qui abrite l'un des plus grands bouddha en bronze du monde le Daibutsu
437 tonnes de bronze et 130kg d'or pour une hauteur de 15 m. Le Daibutsu est une représentation du bouddha Dainichi, le bouddha cosmique qui aurait precede tous les mondes et leurs bouddhas respectifs et était a l'origine recouverte d'or. L'empereur Shomu aurait fait construire la statue pour enrayer une epdemie de variole, en 746. L'edification du temple mena le pays au bord de la faillite...
En se baladant dans le parc de Nara-Koen, on croise une multitude de petits temples tous aussi charmants les uns que les autres...et sans la foule!
KYOTO l'imperiale
Deux raisons majeures pour que l'on ait envie de revenir a Kyoto: voir le Kinkaku-ji et la bambouseraie de Arashiyama
Le pavillon d'or ou Kinkaku-ji était a l'origine la villa du shogun Ahikaya Yoshimitsu construit en 1397 et que son fils convertira en temple plus tard. Victime d'un incendie en 1950, il fut reconstruit en 1955 et recouvert entièrement de feuilles d'or (auparavant seul l'étage était dore).
On découvre par hasard une ligne de trains qui nous fait remonter dans le temps...
La bambouseraie de Arashiyama, assez envoutant de se promener sous ces tiges vertigineuses en cette fin de journée. Une belle expérience
Le bambou plie mais ne rompt pas !
KOBE la ?
La deception? On nous avait vante l'une des plus jolies villes du japon...bof bof....
Certes au nord un quartier un peu kitsch qui evoque un brin une atmosphère européenne, heureusement la dégustation du boeuf de Kobe vaut le détour (voir rubrique découvertes culinaires)!
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